Enfin, le fameux départ est arrivé... le billet pour Santiago en poche, départ annoncé pour le 14 novembre 2010, pratiquement 4 ans après mon départ pour le tour du monde. A la recherche de mon Eldorado à moi, ma cité des Dieux.

Sunday, December 26, 2010

Fêtes de Noël chez les chiliens / allemands


Buin se préparant pour le jour de Noël

Je suis rentrée de Valparaiso le jeudi 23 décembre en ayant en tête d'aller passer les fêtes de Noël dans la famille de Danny à la Serena. Tout avait été chamboulé !
Egon et Danny avaient décidé que j'allais filmer mon voyage en ayant comme thème central les choses qui me frappaient, que j'aimais, que je n'aimais pas, au Chili. Ils monteraient ensuite ses petits films dans leur studio (2 pièces d'environ 30 m² au total en état de rénovation...) pour les passer ensuite sur leur chaîne câblée.
Seul hic, je n'ai pas de caméra....

Coin "buanderie" + dortoir / cantine chats de la maison de La Muti

Et en attendant les fêtes de Noël se passaient à Buin dans la famille d'Egon.
La Muti et El Chate (la maman et le papa d'Egon) nous accueillir avec leur hospitalité habituelle.
La Muti nous avait préparé comme souper de Noël une viande de porc, de la choucroute et des pommes de terre à l'eau, le tout arrosé de vin rouge et surtout de boissons chimiques sucrées diverses (beurk). A 7 on a même pas fini une bouteille de vin rouge par contre ils ont pas mal entamé les bouteilles de 3 litres de substance liquide inconnue !
Comme dessert nous avions le traditionnel Pan de Pascua, sorte de cake aux clous de girofle avec de la cannelle et des fruits secs. Très bon quand s'est bien fait comme la Muti sait les faire. Elle en avait préparé une quantité impressionnante (en tout 8 cakes) ainsi que des petits gâteaux secs à la cannelle. Pour finir le tout la boisson populaire chilienne : la cola de mono, sorte de Baileys fait avec du lait, de l'eau de vie, de la cannelle plus autres épices, du café etc. Je n'aime pas trop car c'est un peu écoeurant.
ma chambre avec Nathalie
A minuit, tout le monde s'embrasse et se souhaite un feliz navidad, puis s'ensuit l'ouverture des cadeaux.
En plus de nous 5, il y avait un frère d'Egon (en tout ils sont 5 frères et soeur) et la fille d'un de ses autres frères vivant en Allemagne, âgée de 18 ans. Tous aussi adorable les uns que les autres.
Tout le monde restait dormir pour la nuit donc squat général. Je partageais une chambre avec Nathalie, la petite fille de la Muti, Eric, dormait sur le canapé.
Le lendemain, petit déjeuner gargantuesque, suivit de vaisselle monumentale (pas de lave vaisselle), suivit de déjeuner monumentale, suivit de sieste, suivit de goûter monumentale !
Ouf !!!

La Muti m'a définitivement adoptée ainsi qu'el Chaté qui ne cesse de me sortir les mots de français qui lui revienne (il déteste Neruda!).
Chez eux j'ai un peu l'impression de me retrouver dans la profonde campagne française, une maison simple, avec un système électrique datant de mathusalem, une hygiène inexistante au niveau de la propreté des pièces (notamment de la cuisine !) et un coeur "gros comme ça".
La Muti est le coeur de ce petit monde, on sent qu'elle porte à elle seule sa famille, les amis, sans elle tout meurt.
Des gens aux besoins simples mais à l'esprit gourmand de connaissances.

El Chate passe tout son temps éveillé dans son magnifique jardin sauvage, où sous l'auvent qu'ils ont installés. Il a toute une nursery de plantes qu'il bichonne tous les jours quand il ne lit pas assis sur une chaise devant la grande table, où sur son banc face à une petite marre.
La Muti pendant ce temps règne sur sa maison, ses petits plats, mais pas sur l'ordre (elle a horreur de ranger et de nettoyer). Elle aime la musique des années 50 et est toujours émoustillée par les voix et les photos des crooners de cette époque.

Pablo Neruda

13koIl reste que je ne suis qu'un homme, mais plusieurs vous diront quel homme j'ai été. J'ai toujours lutté pour le peuple et les droits de celui-ci de se gouverner lui-même, j'en ai frôlé la mort plus d'une fois et j'ai même dû me sauver de chez moi pour de longues années. Mais toujours j'ai écrit et aimé la vie. Mon oeuvre a fait le tour du monde et je suis devenu un symbole pour une jeunesse pleine de vie. Les élèves aimeront mon Chant général où je tente de faire sentir toute la beauté du monde. J'aime la vie et le monde. J'ai été heureux dans ma lutte incessante. Notez cher lecteur qu'un film fut fait sur mes relations avec un postier lors de mon exil en Italie, un film merveilleux de tendresse mettant en vedette Philippe Noiret: Il Postino








En arrivant au Chili j'ai découvert Pablo Neruda, poète chilien du XX° siècle. Je l'ai connu à travers ses maisons dont je suis tombée amoureuse. Chacune est un joyau, toutes on en commun le thème de la mer, toutes sont basse de plafond, possèdent de petites pièces, sont intimes, recèlent d'objets rappelant souvent la mer et de bars pour boire un coup avec les amis !

Pablo Neruda, né en 1904 et décédé une dizaine de jours après le coup d'état de Pinochet en 1973 (suite d'un cancer du pancréas), fût un passionné de la langue française, de la mer, des objets, des femmes, de la politique (il appartenait au parti communiste), de la nature et surtout des mots.
Il recevra au cours de sa vie tumultueuse le Prix de la Paix en 1950 et le Prix Nobel de Littérature en 1971.

Il possédait trois maisons au Chili, une à Santiago, la Chascona, une à Valparaiso, la Sebastiana, et une à Isla Negra (environ à 100km au sud de Valparaiso). Chacune représente une époque, une femme différente de sa vie.
Toutes ont été transformées en musée aujourd'hui où on a essayé de réunir ses objets, sa correspondance.
Il était un fervent collectionneur d'objets de toute sorte : coquillages, bouteilles en verres aux multiples formes, tout objet lié à la mer, figures de proues, etc.
Il aimait les verres de couleurs et prétendaient que l'eau n'avait pas le même goût en fonction de la couleur du verre.
Les bas plafonds, les portes étroites, les hublots, les planchers qui craquent, tout est fait pour donner l'impression d'être dans un bateau. Malgré son amour de la mer cet homme ne savait pas nager !

Isla Negra
Ses restes reposent aujourd'hui au côté de sa dernière compagne, Matilde Urrutia, à Isla Negra selon ses désirs.

Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d'être heureux!


Valparaiso



La semaine dernière j'ai décidé de me rendre à Valparaiso pour quelques jours en attendant que les papiers de transfert de propriétaire de ma voiture soient prêt.
J'ai trouvé sur internet un hostel, Casa Kreyenberg, sur Avenida Alemania, au niveau de Monte Alegre.
Un couple de Chilien d'environ 30 ans gérait l'hostel. Lucia, une artiste peintre et son pololo, Juan Pablo, étudiant en tourisme. Les deux très doux et sympathiques. Lucia essaie de se faire connaitre afin de pouvoir vivre de son art, je l'ai donc mise en contact avec Danny qui lui a proposé de faire un entretien sur sa chaîne câblée (qui n'ai toujours pas ouverte, tout va plus lentement dans ce pays).

Je suis arrivée en fin d'après midi le lundi, après un trajet d'environ 1h30 de bus de Santiago (Valparaiso se situe à environ 100 km à l'ouest de Santiago). Nous n'étions que trois dans l'hostel ce soir là, une suédoise (Emma) de 27 ans et moi dans le dortoir et une argentine (Marina) qui était dans une chambre seule.

Un peu d'histoire maintenant, Valparaiso a été fondé en 1542 pendant la période coloniale. Au 19° siècle cette petite bourgade devint un grand port par où transitait les navires se rendant sur la cote Ouest de l'Amérique du Nord, la ville devint alors la base commerciale pour les sociétés européennes d'import export opérant dans la région du Pacifique. Par là même elle devint aussi un grand centre bancaire.
La vie se développa principalement sur les collines environnantes constituant la base du Valparaiso contemporain. Au 19° siècle le bord de mer de cette baie fut aussi rempli afin de créer une base plane aux pieds des collines, créant "El Plano".
Ce fut pendant cette période de prospérité que de beaux édifices virent le jour sur Cerro Alegre et Concepcion. La ville s'étendit sur les coteaux. La première bourse d'Amérique du Sud vit le jour ainsi que les bureaux du plus vieux journal hispanique "El Mercurio"(1° publication en 1827) qui demeure aujourd'hui le journal le plus répandu au Chili.
Les choses changèrent au début du XX° siècle. Tout d'abord avec l'ouverture du canal du Panama en 1914 puis avec la crise économique des années 30. La ville sombra petit à petit dans l'oubli.
San Antonio, une ville à environ 150 km plus au sud, devint la ville portuaire des containers; les banques déplacèrent leur siège sociale sur Santiago et la classe moyenne déménagea pour habiter Viña del Mar, un bourg voisin de Valparaiso.
Ce n'est que relativement récemment, avec l'argent de l'UNESCO, du tourisme et d'autres aides privées, que Valparaiso commença à renaître de ses cendres. Les maisons sont peu à peu restaurées. Néanmoins peu d'édifices des temps coloniaux demeurent car la majorité ont succombé au tremblement de terre de 1906, aux feux, ainsi qu'aux pillages constants des pirates.

Le Valparaiso d'aujourd'hui est donc constitué du "El Plan" où se trouve son centre des affaires, puis au dessus, recouvrant les collines alentours se trouve une agglomération d'édifices de toutes formes et couleurs qui semblent dévaler les collines, le tout dans un désordre guilleret. Ces collines sont desservies par 15 "ascenseurs", sorte de funiculaire, datant des années 1883-1914.
Cerro Alegre et Cerro Concepcion sont le coeur de la zone désigné protégée par l'UNESCO et représente le symbole de Valparaiso pour beaucoup.
Sur de nombreux murs ont peu découvrir des fresques d'artistes divers, il y'a même un "museo al cielo abierto" sur le Cerro Bellavista où l'on peu admirer 17 oeuvres peintes par des artistes chiliens reconnus.
Une des maisons du poète Pablo Neruda, La Sebastiana, se trouve aussi ici.

J'ai adoré cette ville, contrairement à Santiago elle possède une âme. On sent son côté bohème, ses habitants sont accueillants et vont même jusqu'à vous inviter à visiter leur maison. Ainsi un homme d'une soixantaine d'années, nous voyant prendre des photos de sa magnifique demeure avec Emma, nous a invité à découvrir son jardin avec ses abeilles, nous à présenter à sa famille et ses animaux, puis nous a offert un café dans sa verrière tout en nous contant l'histoire de sa maison et ses projets.

Ville qui mérite de s'y perdre, monter, descendre, remonter, redescendre, prendre un de ses ascenseurs, avoir l'oeil chatouillé par les couleurs intenses d'une fresque murale, voir les énormes paquebots patienter leur tour au loin, les chargements des containers. Le contraste entre la modernité, l'industrialisation et une "bourgade désuète"; un coté où le temps est rentabilisé et un autre où il est oublié.



Friday, December 24, 2010

Feliz Navidad


Joyeux Noël, Feliz Navidad, Merry Christmas
J'espère que vous prendrez autant votre pied que Cali prend sa patte !

Monday, December 13, 2010

The Chilean Way

Statue de la vierge au sommet du mont Cumbre dans le Parc Metropolitano
Rio Mapocho dans Santiago

Voici quelques anecdotes / caractéristiques des chiliens :

A) En premier découvrons certaines expressions purement chilienne :

- "Cachai ?" sorte de ponctuation terminant toutes les phrases et signifiant "tu comprends?" mais sans forcément attendre une réponse. Les hypothèses récurrentes sur l'origine de cette expression sont qu'elle viendrait de l'anglais "to catch", in the sense "did you get it ?", ou du Quechua (langue d'origine inca assez répandue en Amérique du Sud) "k'asha" qui veut dire "joli";
- "Pucha" expression s'utilisant pour exprimer quelque chose de désagréable, de mauvais; ce mot serait issu de "puta", tout comme nous disons "mercredi" pour ne pas dire "merde";
- "huevon"(peut aussi s'écrire comme webon, guevon), s'utilise énormément surtout par la gente masculine. Peut avoir une signification amicale comme le "tio" espagnol, mon pote, ou une signification injurieuse comme le "gilipollas" espagnol, ou connard français;
- "sipo/nopo" au lieu de "si/no";
- "la guagua", le bébé, vient du Quechua;
- "fome" quelque chose d'ennuyant pour ne pas dire chiant;
-"al tiro", immédiatement;
- "pololear" avoir un petit ami, un pololo(a), être dans une relation

B) Les chiliens

Les chiliens ne se décrivent pas forcément en de bons termes, du moins les professeurs que j'ai pu avoir semblent avoir une piètre idée du chilien.
Ce qui pour moi semble le plus choquant est que l'amitié au Chili est toute relative, elle n'existe pas. Si tu as plus d'aisance financière qu'un de tes amis, celui ci peut s'octroyer un de tes objets (par exemple ton dernier portable) en estimant que tu as assez d'argent pour t'en acheter un autre et que ça ne te pénalise pas. Il ne se remettra pas en question en avouant qu'il s'agit d'un vol pure et simple. Pour lui s'est normal. Il ne te demandera pas non plus la permission de prendre l'objet en question, en gros il se sert.

L'autre aspect auquel toute personne est confrontée et qui est absolument horripilant pour un occidental et la stupidité et la lenteur de tout ce qui est administratif (vous prenez le stéréotype du fonctionnaire français, vous multipliez sa bêtise, sa fainéantise et sa mauvaise foie par 10 et vous avez l'employé type chilien). Il faut savoir qu'au Chili pratiquement tous les boulots s'obtiennent par relation, il ne sert à rien d'avoir un CV ce qu'il faut c'est des relations. Au final cela donne des gens à des postes pour lesquels ils n'ont aucune compétence.
Un courrier/colis étant posté de l'étranger pour le Chili prend minimum un mois : quelques jours pour arriver au Chili, puis des semaines dans un coin d'une poste avant qu'un postier décide de nettoyer ce coin là.
J'attends depuis plus de 4 semaines un colis que ma soeur m'a envoyé le lendemain de mon départ... au début j'ai pensé qu'il avait été volé mais tout le monde a commencé à rigoler en me certifiant que je finirai par le recevoir...mañana por la mañana por la mañana!
De même je suis allée au service des impôts pour voir si ils avaient enfin reçu mon RUT définitif (numéro identifiant toute personne au Chili, sans lequel on ne peut rien faire), cela faisait 3 semaines que j'étais passé pour remplir une application dans ce but, l'employé d'alors m'avait dit qu'il me faudrait environ 4 semaines pour le recevoir chez moi.
Je suis tombé sur un abruti qui n'a même pas pris le temps de chercher et m'a répondu que ce document prenait 3 mois a être établi (sachant que le visa touriste est valable pour 3 mois et que cette procédure est spécialement faites pour les étrangers ne possédant qu'un visa touriste...cherchez l’erreur). Il m'a montré sur mon papier temporaire là ou était mentionné les 3 mois, mais il s'agit de la durée de validité de mon papier temporaire et non du délai d'obtention du document définitif. J'ai insisté mais il m'a répondu que c'était son boulot et qu'il savait pertinemment de quoi il parlait. Le fait d'être une femme n'aide en rien à faire avancer les choses, automatiquement vous portez le chapeau de la blonde à deux neurones (quel que soit votre couleur de cheveux) et si vous paraissez intelligente c'est pire car vous représentez une menace pour les "cojones", la virilité du Cro-Magnon face à vous.
Bref, je vais devoir revenir quand Cro-Magnon sera absent.
Ici, quand les gens ne savent pas ils vous disent simplement que c'est impossible. Ils ne cherchent pas à se renseigner, jamais.
Je me suis assez heurtée à cette bêtise quand je travaillais en France et le fait d'être à nouveau confrontée à ce type de comportement me met hors de moi. Je me retiens comme je peux car parfois j'ai vraiment besoin que l'abruti en face de moi fasse son boulot, mais je dois vraiment vraiment faire du self control ! la seule chose qui me console s'est de savoir qu'ils sont comme ça avec tout le monde.

Vue de la colline San Cristobal qui domine Santiago

Sunday, December 5, 2010

La Grande Quète Automobilesque
















Il a tout d'abord fallu choisir quel modèle j'allais prendre comme fidèle destrier...ça n'a pas été chose facile.
Je suis partie de France en ayant en tête la Honda CRV qui possédait d'excellentes critiques à tous les niveaux. Seul hic, une fois devant le fameux modèle j'ai dû avouer qu'il était trop petit.
J'avais en effet quelques critères :
- un 4x4 (j'aimerais en effet faire la Carretera Austral et de par mon expérience je sais qu'il y'a énormément de ripios (chemin de terre) sous ses latitudes);
- une voiture assez grande pour pouvoir dormir dedans;
- une voiture courante au Chili, Argentine et Brésil.

Une fois la CRV éliminée de par sa taille, je me suis rabattue sur :
- la Nissan Murano (pratiquement inexistante en Argentine et peu courante au Chili donc non)
- la Honda Pilot (même défaut que la précédente)
et enfin la Ford Explorer qui semblait assez présente et dont le modèle à l'américaine (confort) me plaisait énormément.
J'étais aussi branchée dans un premier temps sur des modèles essence car j'avais cru comprendre qu'au Brésil il était difficile de se procurer du Diesel. Néanmoins Danny m'avait mis dans l'embarras en me disant que toutes les essences n'étaient pas les mêmes en fonction des pays et qu'il valait mieux viser le Diesel.
Ce problème fut vite résolu par un brésilien que je rencontrai dans mon école, il me confirma que le Diesel était trouvable dans toutes les stations d'essence au Brésil malgré le fait que les brésiliens utilisent énormément le mélange avec de l'alcool de canne à sucre.

Finalement, Eegon (l'ami de Danny) me mis sur la piste de la Mitsubishi Montero (l'équivalent de la Pajero chez nous) me disant que c'était un excellent modèle et assez grand pour moi.
Me revoilà parti me renseigner sur mes divers sites américains pour voir comment était côté cet engin : mal et depuis 2004 le modèle avait cessé d'être vendu aux States vue qu'il n'y avait aucun succès. Par contre par les vrais "rough riders" il était bien côté ayant gagné qq Paris Dakkar ! Yes !

J'ai dû mettre environ une semaine à trouver ma voiture. Jeudi dernier j'ai enfin réservé ma destinée, il s'agit d'une Mitsubishi Montero Sport de 2007 avec environ 70'000 km.
Maintenant tout le problème du paiement se pose et ça risque d'être un joli merdier.
Après avoir lu des commentaires relativement négatifs sur le système bancaire au Chili, je me suis renseignée auprès de l'ambassade française pour savoir si il était possible malgré tout ce que j'avais lu de faire un transfert bancaire international.
Réponse : oui mais : 1) ça prend un temps infini; 2) ça coûte les yeux de la tête; 3) parfois l'argent se perd entre les diverses banques impliquées.
Conseil : payer avec sa carte bancaire... oui mais les paiements avec les CB sont limités.
Les concessionnaires automobiles n'ont aucune idée de comment ça se passe et si c'est possible.
Après avoir poussé mon concessionnaire à se renseigner auprès de ses banques (Banque du Chili et Santander) j'ai finalement réussi à ce qu'on essaie avec Santander qui a l'air ok pour l'instant.

La procédure est lancée, mon banquier a essayé de joindre leur banquière vendredi sans aucun succès, j'ai donc remis une couche chez mon concessionnaire Mitsubishi qui après avoir appelé à droite à gauche, a réussi à trouver sa banquière qui ne travaillait pas ce jour là mais sera disponible lundi. Je lui ai demandé pourquoi aucun assistant ou autre ne répondait lors de son absence, "ah ben au Chili il faut être patient, les banquiers ne sont pas des lumières"
Vamos a cruzar los dedos.

Plusieurs sources m'ont confirmé que cette voiture, de par sa rusticité était incassable (niveau moteur), facilement réparable lorsque ça arrive. C'est aussi un modèle très répandue.
Par contre, elle n'a aucun des petits gadgets que j'aime tant (pas de cruise control, contrôle au volant, fauteuil pas super confort, que deux airbags) et la mienne est de couleur or (la plus moche qu'il pouvait y avoir),mais c'est MA VOITURE. C'est ma première voiture ! à moi, rien qu'à moi !! ça va être mon compagnon pour cette extraordinaire aventure qui m'attend !


Maintenant il me faut trouver mon fidèle compagnon à 4 pattes....