Enfin, le fameux départ est arrivé... le billet pour Santiago en poche, départ annoncé pour le 14 novembre 2010, pratiquement 4 ans après mon départ pour le tour du monde. A la recherche de mon Eldorado à moi, ma cité des Dieux.

Friday, January 28, 2011

Salar de Uyuni tour


Le samedi 15 janvier nous voilà partis en mini bus pour la frontière Bolivienne située à une cinquantaine de kilomètres de SPA. Le poste de frontière bolivien, situé à environ 4000m, est une simple bicoque de béton au milieu de rien. Là s'accumule divers mini bus tels que le notre, déchargeant/chargeant son lot de touristes, mais aussi toute une multitude de 4x4 type Toyota Land Cruiser.
Nous sommes 6 touristes par 4x4 + le chauffeur/guide. Soit un devant à côté du conducteur, 3 au milieu et 2 sur la dernière étroite banquette.
Notre voiture est constituée de la petite famille française, Thomas, Laetitia et Arnaud, ainsi qu'un jeune couple belge en voyage pour 9 mois, Philippe et Joëlle. Je suis donc la doyenne, situation à laquelle on finit par s'habituer avec résignation ! Poukram où sont donc mes 30 ans !!
Après avoir pris un petit déjeuner servi à côté de nos mini bus respectif et d'avoir essayer de trouver une planque pour faire pipi dans ce paysage dénudé, nous voilà parti dans notre Land Cruiser de 1997 qui essaiera tant bien que mal de nous empoisonner avec ses reflux de gaz d'échappement.
Notre guide, un jeune bolivien de 25 ans, s'appelle Eber. Il a une belle tête malgré le fait que le soleil d'altitude est déjà marqué son visage. Un beau sourire qui viendra souvent illuminer son visage.
La couleur de l'eau est en train de changer

Pour cette première journée, nous allons pouvoir admirer plusieurs lagunes notamment une qui changera de couleur sous nos yeux, passant d'un bleu foncé à un bleu lagon caraïbes et surtout la Colorada à proximité de laquelle nous passerons la 1° nuit à plus de 4000m. Nous allons aussi pouvoir contempler un nid de geysers crachant des boues de diverses couleurs (grises, ocres, rosés, jaunâtres). Nous traverserons le désert de pierres de Dali, ensemble de rocher sur une dune rappelant ceux qui figurent parfois dans les tableaux du dit peintre.
Nous aurons aussi droit à un pneu crevé peu après notre départ, nous en profiterons pour faire une pause pipi car la providence a voulu qu'un gigantesque pneu se trouve là, dans lequel nous les girls allons pouvoir cacher la nudité de nos postérieurs.
Laetitia à peine remise de son mal d'altitude à SPA ne supportera hélas pas cette nouvelle épreuve et verra l'arrivée à notre auberge en milieu d'après midi comme une bénédiction. Nous souffrirons tous d'un mal de crane plus ou moins fort.
Néanmoins ceci ne nous empéchera pas d'aller nous promener et d'admirer le jeu des lumières du soleil couchant sur la Laguna Colorada avec ses multiples flamants roses que nous mitraillerons avec nos appareils photos. Laeti pendant ce temps fera dodo dans la voiture avec Eber en nous attendant. Cette lagune de 60km² doit sa couleur rouge rouille au résultat produit par le vent et le soleil de l'après midi sur les nombreux micro organismes qui vivent à l'intérieur. Dans la matinée cette lagune a une couleur relativement ordinaire. Elle fait moins d'un mètre de profondeur et l'algue rose qui recouvre son fond sert de nourriture aux flamands roses (James, Chilien et Andins), 40 autres espèces d'oiseaux y ont aussi élus domicile.
Notre auberge posséde un confort fort sommaire et à mon avis côté hygiène ça doit pas être trop ça non plus. Les indiennes andines typiques nous servent notre repas, certaines ont l'air fort rebutées par notre présence, elles ne répondront à aucun de nos signes de politesse. La vie d'altitude est rude et j'ai souvent pu constater que les indiens qui peuplent ces endroits sont extrêmement austères.
Vue qu'il n'y a pas de tout à l'égout, nous jetons le papier hygiénique dans des corbeilles posées à côté de chaque cuvette, néanmoins celles ci ne seront pas changées et le lendemain matin elles débordent de toute part vue qu'il n'y a que 3 toilettes pour environ 4 chambres de 6 personnes. Beurk !
Le lendemain matin, la miss Laeti semble avoir repris qq couleurs même si ce n'est toujours pas la grosse péche. Nous découvrirons par la suite que la majorité des touristes souffrent plus ou moins intensément de l'altitude, certains rares cas nécessitent un transfert immédiat en hopital quand le conducteur a le réflexe de saisir la gravité de la situation (une personne est décédée il y'a environ un an de cela, le chauffeur restant persuadé que le mal allé passer).
Au menu d'aujourd'hui, le fameux "arbol de piedra" que tout le monde passant par là a pris en photo (n'est pas soeurette ?), 5 lagunes, un volcan, une voie de chemin de fer, des flamands, un renard, une vizcaya (lapin/rat), des vicuñas (même famille que le lama mais plus fine et sauvage) et surtout un accident qui nous fera perdre deux bonnes heures.
Une autre jeep a perdu sa roue avant droite, nous sommes les premiers à arriver sur les lieux de l'accident, l'un de ses passagers, un allemand Haiko que je connais vue que nous étions dans le même dortoir à SPA, à arrêter notre voiture pour nous avertir. Il est complètement paniqué et ne voudra plus remettre les pieds dans sa jeep même une fois celle ci réparée.
Les autres passagers on l'air beaucoup plus calme, en fait des boulons serrant la roue avant se sont dévissés à force d'être secoués dans tous les sens, la roue s'est donc carapatée, heureusement ils ne roulaient qu'a 12km/h à ce moment là, donc aucun bobos.
Nous devrons nous serrer pour lui laisser une place pendant que ses compagnons de route reprendrons le chemin dans leur jeep.
C'est une autre compagnie qu'il avait prise (Pamela Tours), à déconseiller fortement. Ils devaient se serrer à 6 derrière car leur conducteur était avec sa femme et son enfant, la place à l'avant était donc prise. On fait énormément de route sur ce tour, si comme nous toutes les personnes dans le groupe sont grandes, on est très vite mal à l'aise. Donc le fait d'avoir une place à l'avant est important.
Thomas a fait la tête jusqu'à ce qu'on dépose Haiko devant son hostal le soir venu!
tempête de sable !

Quant à nous nous avions encore une heure de route pour arriver à notre hotel de sel, un luxe incroyable par rapport au soir précédent ! au lieu d'un dortoir c'était des chambres de deux lits, il y'avait des douches chaudes ! l'endroit était beau (nous avons énormément regretté de ne pas le voir de jour, avec le retard que nous avions pris, nous ne sommes arrivés que la nuit tombée et le lendemain nous sommes partis avant le levé du soleil).
Pendant le dîner, lors d'une conversation sur certaines plaintes extrêmement superficielles que certains touristes peuvent émettre (sur le confort, la nourriture, etc), Joëlle commentera tout naturellement "ça c'est les vieux de 40 ans qui font se genre de commentaires !", assise juste à côté d'elle j'explose de rire tellement la situation est cocasse, surtout qu'elle ne réalise pas sa bourde avant de me voir ainsi ! là elle prendra un fard tout en me disant que moi je ne faisais que 35 ans et qu'on oubliait que j'en avais 42 !

Lors du couché, ce fût un plaisir de se glisser dans des draps propres (la nuit d'avant j'avais préféré dormir dans mon sac de couchage plutôt que de me glisser dans leurs draps, ainsi que le couple belge !). Nous dormirons tous très bien mais pas assez car le lendemain le levé est à 4h30, nous devons être sur le salar d'Uyuni avant le levé du soleil. Laeti semble enfin être elle même et fait plaisir à voir.


Après une heure de voiture environ nous nous arrêtons enfin sur ce fameux Salar d'Uyuni. Du blanc à perte de vue, des collines au loin, quelques îles parsèment aussi cette immensité blanche. Nous sommes sur le plus haut et le plus grand des salars du monde (2 fois plus grand que celui de Salt Lake aux US), à environ 3700 m d'altitude et faisant entre 12.000 et 9.000 km², la couche de sel fait entre 2 et 20 mètres de profonde.
Tout est bleu nuit, puis petit à petit cela se transforme en bleu très clair.
Mes compagnons de route mitraillent à tout bout de champ, essayant notamment de réussir ces fameuses photos perspectives ! Joëlle et Fifi ont même deux marionnettes qu'ils trimbalent partout et photographie (tel le nain dans Amélie Poulain). J'adore ces deux belges ! ils sont constamment de bonne humeur et s'enthousiasment pour tout.
Pendant ce temps, Eber ronfle ferme dans la voiture !
Après une bonne heure et demi, nous voikà repartie pour l'île aux cactus, là nous prendront notre petit déjeuner tout en contemplant un petit match de foot qui s'improvise sur le salar, un flambeur bolivien en Hummer (what a joke !), et de nombreux touristes s'exerçant à faire ces fameuses photos en perspectives.
L'île en elle même est intéressante, un rocher rouge recouvert d'immenses cactus faisant plusieurs mètres de hauteur. De son sommet on contemple mieux l'immensité du salar.
Gravité du Salar équivalente à celle de la lune : I believe I can fly, I beleive I can touch the sky..

Il ne nous reste plus beaucoup de temps hélas, nous repartons pour arriver aux abords du salar, nous déjeunons là dans un petit village touristique Pisiga, puis après route sur Uyuni.
Cette ville nous parait très sale et extrêmement lugubre. des déchets volent un peu partout, tout est aride, triste.
Le cimetière des trains reflètent bien cette ambiance, il y'a une certaine beauté dans ce lieu, une tristesse. Il signe parfaitement le mot "Fin" de notre aventure.
Nos chemins se séparent ici, mes compagnons continuent en Bolivie alors que je retourne à SPA. J'ai passé de très bons moments avec eux, j'ai eu de la chance de tomber sur un bon groupe.

Moi, Joëlle, Laeti, Arnaud, Thomas

Après deux petites heures, une autre jeep me ramènera ainsi que 3 autres personnes. Nous passerons une nuit près de la Laguna Colorada, puis le lendemain midi nous serons de retour à SPA.
Je passerai une nuit là dans mon petit hostal Sonchek, cette fois je me suis réservée une chambre seule histoire de souffler un peu. Je suis toute poussiéreuse et fatiguée mais je m'inscrirais quand même au tour de la Vallée de la Lune. Le lendemain je repars sur Calama où je déjeune avec le frère de Danny qui vit ici, puis 17 heures de bus pour La Serena où je passerai une nuit chez les parents de Danny avant de reprendre la route avec Bling Bling pour Santiago où je dois voir la chienne que je vais sans doute adopter et aider Danny à déménager certaines de ses affaires sur Buin.
Suite : le Sud !



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